Lib'Mag live


Libmag 37

Edito n°37

Vous me direz que, lorsque l’on est éditorialiste dans un mensuel comme Lib’Mag, cerné et vampirisé par toutes ces sangsues de publicitaires commissionnées qui ne rêvent qu’à vous grignoter les quelques centimètres carrés de votre page trois, généreusement attribués par la direction, vous me direz, disais-je que c’est cool Raoul, que la dépression nerveuse et le surmenage ne me guettent pas ! Que nenni, détrompez-vous Chers Lecteurs la mission est beaucoup plus ardue et stressante que vous ne le pensez surtout, lorsque ce mois le délai ne se réduit, comme peau de chagrin, qu’à quelques minutes d’avant le bouclage. Ils sont tous sur votre dos, tels des vautours, à vous harceler de reproches et de sous-entendus sur votre réactivité de « alors ça vient ? », « mors toi un peu les fesses ! »… Sous une telle pression, et assiégé de mécréants, comment voulez-vous faire correctement votre boulot et développer un sujet brillant comme «la plate-forme d’observation du tissu socio-économique et des nouvelles tendances de consommation face à la crise», sujet fort distrayant dont je voulais vous causer dans ma rubrique ? Comment voulez-vous que je puisse faire un vrai travail de fond dans un espace si réduit. Je pourrais composer l’article dans un corps plus petit comme celui-ci me direz-vous, mais franchement, vous trouvez que c’est lisible ? Non, ce n’est tout de même pas correct vis-à-vis de mes Lecteurs qui, comme moi, non pas une vue des plus perçantes. Alors, c’est l’angoisse de voir cette fin de page arriver et d’avoir ce terrible sentiment de ne rien dire, cette impression d’inachevé, comme l’avait Léonard devant sa Joconde à l’aube de sa vie ou les candidats de Top Chef, lorsque le gong sonne la fin des soixante minutes ! Donc la prochaine fois, c’est juré craché, je vous développe une rubrique pas piquée des vers avec un sujet style chambre consulaire et institut de sondage, si j’ai un peu de place, agrémentée de graphiques, de courbes, de camemberts et stat, du sérieux, quoi ! Voilà.

PS : j’oubliez un petit détail ; pensez à aller voter.