Lib'Mag live


Libmag 42

Lisette et POM... POM... PIDOU !

- Alors, qu’en pensez-vous, Chère Amie ?

- De quoi voulez-vous me causer, Monsieur le Journalis’ ?  Je ne vois pas ce à quoi vous me faites allusion ! Aurais-je la comprenette un peu défaillante où serais-je passé à coté d’un scoop sans m’en rendre compte ?

- Mais, Madame Lisette, je vous parle bien entendu de l’événement à dimension nationale que nous avons la chance de vivre, nous, les libournais !

- Ha ! Vous voulez parler de la future élection de notre Super Mamie du Marché de Libourne qui va se dérouler cette fin d’année ! Et en particulier de l’appel à candidature organisé par l’équipe de chez OLIGAD, l’agence d’aide à la personne de dessous les arcades? Que le jury composé de Raymond Magne, Dominique Bazin, Yves genet et quelques sages triés sur le volet, aura bien du mal à départager ! Car cette année notre sympathique Gisèle, la Super Mamie 2012 et ses dauphines, remettront en jeu leurs titres. Changement de registre, ces dames devront réaliser, non pas une soupe comme l’an passé, mais, avec les produits frais du marché, une sauce au vin. Vin Rouge ou blanc, pourvu qu’il soit du terroir comme de bien entendu. Coq au vin, daube, civet et pourquoi pas…Lamproie. J’ose pas y penser, moi qui vais faire des pieds et des mains pour faire parti de ce jury! Donc, nos cordons bleus vont nous régaler et, pour couronner la dégustation, elles nous confectionneront des petites tartes comme dessert.

- Mais, Lisette, je conçois que ce concours et l’élection de notre Super Mamie soit remarquable pour notre marché et rejaillisse sur toute la ville et son arrondissement mais, ce dont je vous parle est d’une dimension bien plus importante. J’évoque l’événement exceptionnel qui place Libourne au firmament de la culture européenne. C’est bien entendu l’implantation du Centre Pompidou Mobile sur la place d’Armes de la caserne et sa présentation gratuite d’œuvres majeures du musée parisien au public. Nous attendons plus de 40 000 visiteurs, vous imaginez-vous ?

- Hé! Bien, au risque de vous surprendre, Monsieur le Journalis’, je trouve cela très bien car  l’art contemporain ne me déplait pas. C’est très bien que nous, les provinciaux, puissions profiter de tous ces trésors, c’est la moindre des choses. La France, comme le dit si bien Sardou, ce n’est pas que Paris et ça va faire du bien d’aérer toutes ces vieilleries de cette usine à tuyaux qu’est Beaubourg et qui doivent sentir la naphtaline. Parce que je vous vois venir avec vos sous-entendus et préjugés sur mon ouverture d’esprit pour l’art moderne, sur la roue de bicyclette boulonnée au tabouret du Marcel Duchamp, les bandes du Daniel Burette et la Vaseline de Kandesky… Et puis sur les cubes, les ronds, les carrés et tout le tintouin que ma voisine qui, malencontreusement avait garé son solex à « «promiscuité »  a failli se le faire barboter par un gardien qui pensait que c’était une oeuvre d’art. Et puis tous ces « artis’ », ils sont pas si contemporains que ça et sont clamsés depuis belle lurette pour la plupart, qu’on dirait que le modernisme a été enterré avec eux. Alors qu’on aime ou pas, c’est quand même quelque chose de pouvoir dire qu’on a vu tous ça et qu’on va peut-être pas mourir complètement idiot.

N’est-ce pas Monsieur le Journalis’ ?