Lib'Mag live


LIB MAG 118

Ca sent le sapin !

- Bien le bonjour Monsieur le Journalis’, vous ne trouvez pas que ça sent le sapin ?

- Que voulez-vous dire Madame Lisette ? Vous ne seriez pas malade ou souffrante j’espère ! Avec tout ce qui se passe actuellement, vos propos m’inquiètent au plus haut point chère Amie.

- Mais non, je dis tout simplement que ça sent le sapin par apport à Noël et à ce magnifique conifère que la municipalité à planté en haut de la rue Gambiche, sur l’esplanade Mitterrand. Que, même si c’est comme dirait les écolos, du bois mort, je trouve que c’est rudement joli et que Libourne n’a pas à rougir de ses animations de fin d’année en comparaison à celles de la métropole et de ses tristes verts…

- Voyons, les idées écologiques pour la préservation de notre planète sont tout à fait respectables Lisette et votre raisonnement me parait plutôt dur par apport à cette mouvance qui lutte pour la qualité de vie des générations à venir!

- Vous avez certainement raison, mais il faut reconnaitre que les gens sont de plus en plus tristes, compliqués et qu’ils ne supportent plus grand-chose. Tenez, par exemple, l’autre soir, c’était l’anniversaire pour les deux ans du Ripiano, vous savez, le « restauranté-italiano-dé-alliéni-di-Tourny-tchi-tchi ! ».

- Votre italien laisse à désirer chère Amie. Je vois bien pourtant de ce dont vous me parlez. C’est de l’établissement de Monsieur Sharham Nanchian et de sa compagne Mika qui, entre nous est bien charmante et n’a rien à envier à la beauté de Sophia Loren dans la photo nous accueille à l’entrée de l’établissement !

- T’as tout compris bouffi ! Le restaurant italien, que, pour l’occasion, comme vous venez de le constater Monsieur le Gratte-papiers, je m’étais initiée à la langue transalpine grâce à une vieille méthode Assimil de l’après-guerre que ma voisine la Martine a retrouvé dans son grenier. Pensant qu’ils ne connaissaient que les rudiments de la langue de Molière, je me suis donc mis à baragouiner l’italien à ma sauce, à la bolognaise, en me rendant compte que, finalement, celle qui avait le plus de notions de cette langue…c’était moi. Qu’i n’y en avait pas un qui pipait mot ! Donc, c’était l’anniv’ du Ripiano et tout le staf du grand libournais était venu déguster les spécialités offertes à gogo et bien sûr trinquer dans la bonne humeur car Sharham Nanchian ne fait pas les choses à moitié. Tous étaient invités, même la maréchaussée qui, sur les coups de vingt heures trente est venue discrètement nous rendre visite et, tout penauds, signifier au patron qu’un voisin, bien entendu anonyme, se plaignait du tapage nocturne ! Tu t’imagines Monsieur le Journalis’, un tapage nocturne à vingt heures alors que seuls, le tintement des verres et les rires des convives pouvaient déranger la tranquillité des lieux et les étourneaux pas encore couchés dans les platanes. Le genre de couillons qui ne supportent pas le chant du coq à la campagne ! Ce que j’appelle des « pissent-froid ».

- Vous savez Lisette, il y a toujours des jaloux dans la vie et cette délation ne peut venir que de personnage qui ne valent même pas la peine d’être cités.

- Des tristes Sires mon Ami. Toujours est-il Monsieur le Journalis’, que nos gendarmes et gendarmettes ont étaient encore plus gênés que nous et qu’étant en mission commandée, ils ne purent pas trinquer à la longévité du Ripiano mais que, parole d’assermentés…ça pourrait bien venir. Hors service ça va de soit. « A buon intenditore, poche parole !».