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QUAI 1, nouveau à Libourne

Lorsque l’on s’appelle Nadia FERMIGIER, on n’a pas vraiment besoin de publicité car, issue d’une famille de fins pâtissiers, la notoriété vous précède. C’est d’ailleurs pour cette raison que Madame BLANCHEZ, détentrice de la recette des véritables macarons de Saint-Emilion, ceux réalisés par les anciennes religieuses depuis 1620, lui a confié, il y a une quinzaine d’années, ses secrets de fabrication jalousement gardés. Vous pensez bien que j’ai essayé de lui tirer quelques infos sur ces délices mais que nenni, notre Nadia restant muette il ne me restait qu’en déguster quelques-uns. Par contre, pour le reste, notre pétillante pâtissière ne manque pas de verve et de gestuelle pour vous parler de ses passions.

L’histoire commence, non seulement par celle de la famille que j’évoque mais aussi par une belle histoire d’amitié. C’est presque un roman à la Dumas ; « les trois mousquetaires». Quand on a usé ses culottes sur les mêmes bancs d’écoles comme l’ont fait notre Nadia, Daniel et Didier il en reste cette belle amitié et, c’est sur cette fondation qu’ils ont décidé de s’associer pour bâtir le QUAI 1. Comme dans le roman, il en fallait bien un quatrième.  C’est ainsi que Louis, le fils de notre pâtissière et de Didier, débarquant des States après des études linguistiques, vient compléter le groupe. Tous pour uns, un pour tous ! 
C’est ainsi, qu’en bons libournais, il fallait un emplacement « number one » pour développer leur projet. Après la rénovation des quais et la nouvelle attractivité des lieux, le ré-enchantement des bords de Dordogne, là où trônait autrefois  le « Relais », une des plus anciennes auberges de la cité, là, fut le fruit de leur choix. Et quel choix ; le premier établissement en vue face au pont de Bordeaux, le principal axe de la bastide via la métropole.
Naturellement la déco fut confiée à Daniel, bien connu pour son bon goût d’antiquaire et pour ses trouvailles de petits trésors avec pour mission de dégoter les meilleurs crus et millésimes de la cave. Aux fourneaux, du sucré et du salé, c’est donc Nadia qui nous régale suivant son humeur, la saison et sa créativité. Au plateau c’est notre Louis qui sous l’œil attentif de Didier le paternel, virevolte en salle et terrasse. Quelques objets à la vente, quelques douceurs et cette belle collection de pierres rares et magiques dont Nadia vous parlera mais …chut !!!
Et moi, entrain de siroter une petite bière d’abbaye accompagnée de nos fameux macarons de Saint-Emilion en me demandant ; « mais comment peut-elle faire pour qu’ils soient si bons ?... »

Jean-Luc Peyreblanque