Lib'Mag live


LIBMAG 95

La samba

- Bien le bonjour Madame Lisette !
- Salut Môssieu le « Gratte-papier » ! Le colporteur des « on-dit » de la rue Gambiche !
- Mais pourquoi tant d’ironie chère amie, je vous sens agacée et remontée contre moi. Je ne fais que modestement mon métier de correspondant de presse à Libourne et essaye d’être le plus objectif possible dans mes comptes rendus !
- Je vous chambre Monsieur le Journalis’. Je sais qu’il n’est pas toujours facile votre taf mais c’est tout de même vrai que des fois, vous annoncez des scoops un peu foireux et à la va-vite pour les infirmer quelques jours plus tard et vous contredire. Avec vous, des fois, c’est comme la samba ; un pas en avant, deux pas en arrière…
- Nous ne faisons dans notre profession que transmettre les infos que l’on veut bien nous donner en essayant d’en vérifier l’exactitude quand cela nous est possible. Toutefois, je pense que vous voulez parler de certaines infos plus ou moins contradictoires en ce qui concerne les grands projets libournais et en particulier l’avenir de nos belles casernes Lamarque et Prouteau ! Chacun s’escrime à essayer de trouver la meilleure solution pour y réaliser ses projets les plus originaux et dynamiques possibles et il est vrai que quelques déclarations passées avec forts effets de manches ont pu, avec le temps, fondre comme neige au soleil et faire place à des projets beaucoup moins pharaoniques, moins ambitieux et plus réalisables pour ne pas dire réalistes…
- Mais que voulez-vous jeune homme, ce sont les aléas du terrible et impitoyable monde du business et des affaires. Par contre, ce ne serait pas honnête de ne pas reconnaître que, comme nous le disait notre Maire, entouré de son conseil municipal lors des vœux à la salle des fêtes, Libourne avance à grands pas et, à la dernière encablure vers la fin du mandat, le bilan des réalisations pour son ré-enchantement est important et positif. Bientôt nous pourrons tous nous balader de la « palue » de Condat jusqu’à celle des Dagueys et « vis-et-Versailles »... 
- Vous synthétisez un peu trop vite la chose, le développement économique est aussi une des priorités de nos élus et l’attractivité de la ville y contribue largement. Le bilan ne se limite pas à la promenade, au tourisme fluvial et au bon confort des boulistes !
- Vous savez, moi, à mon âge, avec ma Voisine la Martine et mon petit chien Kiki, la promenade est primordiale pour notre santé et nous en remercions la municipalité de penser à nous-autres. Mon petit Kiki peut encore s’épancher sur les platanes restants du quai Souchet et renifler quelques charmantes congénères de la gent canine et peut-être aller traquer le ragondin près des berges de l’Isle ! il faut bien reconnaitre que ces jolis bateaux de croisières agrémentent bien le paysage et le charme de nos rivières mais aussi le bonheur est complet lorsque nos boulistes dont vous parlez se font tirer le portrait par ces touristes comme les indiens du nouveau monde à l’époque de Lafayette !
- Et ce n’est pas fini Madame Lisette car, parmi les réalisations à venir qui ont été évoquées l’autre soir, je crois savoir qu’il y en a une qui vous tient tout particulièrement à cœur !
- Je vois ce que vous voulez dire. C’est un projet porté par notre sympathique et besogneuses adjointe au commerce, Catherine Bernadeau. C’est le relooking extérieur du marché couvert et le remplacement de cette casquette, de ce préau souvent déglinguée par l’accrochage des caisses trop hautes des camions, avec ses lattes de bardage qui pendouillent…L’idée est de refaire toute cette couverture dans un autre style plus en harmonie avec le nouveau centre ville semi-piéton et, je crois savoir que l’on va assister a un nouveau baptême…
- Je vois ce que vous voulez dire Chère Amie.
- Hé oui, le marché couvert va être renommé « la Halle de Libourne », c’est classe, c’est tendance n’est-ce pas ? Remarquez ce n’est pas très original car depuis Baltard et Gustave Eiffel, tous les marchés couverts s’appelaient à l’époque des halles. Celles de Libourne étaient, à l’origine bâties dans ce style très particulier qui mariait le fer, la fonte et le verre, comme celui tout rénové d’Arcachon. Enfin, cette ré-appellation a du faire plancher quelques publicitaires créatifs et fait bouillonner de la matière grise. Ce qui était un peu démodé à l’époque comme les « halles » de Rungis avec leur fameux trou, devenues aujourd’hui le Marché de Rungis ; plus moderne et fun. A contrario, notre marché de Libourne devient « Halle ». La roue tourne Môssieu le Journalis’. La roue tourne...