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La fête de la Gastronomie

Tout cela paraît compliqué. Vu de l’étranger, en France, nous donnons l’impression de ne penser qu’à faire la fête. Chez nous, c’est  presque chaque jour que l’on fête quelqu’un, un événement ou quelque chose. Tantôt ce sont les mères, les pères, grands-mères et grands-pères, puis ce sont les secrétaires, les concierges, tantôt c’est le patrimoine, la musique, la République que l’on adule ou les victoires guerrières, le beau temps, les solstices, le nouvel an, le travail que l’on vénère. Tout est prétexte pour s’envoyer  un petit gorgeon, pour sortir les tambours et trompettes, les fifres et crécelles, pour se congratuler, s’accrocher des médailles et breloques et faire…la fête. Ces jours-là, les 23, 24 et 25 septembre, c’était la «fête de la gastronomie». A ne pas confondre avec  la « semaine du goût » qui sera célébrée, elle, en octobre. Le fête de la gastronomie, c’était l’idée d’un ministre qui, il ya quatre ans,  avait décidé de marquer l’histoire de son nom avec cette initiative. C’est vrai que ça n’a pas changé le cours de l’histoire, mais c’est un bon prétexte pour faire...la fête. Le nom du ministre, advienne que pourra, on l’a oublié ! Le plus dur était de trouver une date dans la jungle des commémorations, anniversaires, célébrations et événements.

Les marchés de France, n’étant pas les derniers à défendre le « bon vivre à la française » (cocorico !), ils se sont tout naturellement associés à cette sympathique initiative en faisant découvrir leurs bons produits du terroir sous sa forme la plus répandue, la plus traditionnelle, c’est-à-dire : la soupe. « La soupe dans tous ses états » bien franchouillarde, étant le thème retenu par le Syndicat de Marchés de France, Nadine Villier sa dynamique secrétaire, prenait l’économe, le tablier et la louche, son courage à deux mains, le taureau par les cornes pour nous mijoter depuis l’aube, dans son chaudron magique et sur les marchés, de délicieux potages gaulois au bon goût de châtaignes, potirons, potimarrons et de pot-au-feu…

Chacun, à la queuleuleu, pût déguster, gracieusement le nectar au grand dam de quelques anglais pensant qu’après le Brexit, nous étions, nous français, au stade de servir la soupe populaire. Oui, cette soupe, disons ce nectar fut tellement populaire que Libourne devait tenir son rôle de leadership et devait relever le défi... 

A Libourne, Raymond Magne et son staff de l’Association d’animation du marché, avaient décidé de faire encore mieux. Outre le fameux potage concocté par Nadine, Libourne devait se magnifier. Arnold, le pâtissier-du marché couvert (également avenue Georges Clemenceau à Libourne), décidait d’offrir généreusement ses merveilleuses pâtisseries à la dégustation. En associant le sucré au salé, le rustique au délicatement sophistiqué, cette fête de la gastronomie fut digne de ses promesses. En attendant la semaine du goût, pour faire encore…la fête.

Un grand merci à nos amis non-sédentaires, aux professionnels des métiers de bouche et en particulier à Arnold…le pâtissier préféré des libournais.