Lib'Mag live


LibMag 73

Autour de Lisette !

- Bien le bonjour, Chère Lisette.

- Bonjour Monsieur le Journalis’

- Je suis bien contant de vous rencontrer car j’ai besoin de connaitre  votre sentiment, votre avis éclairé au sujet du président et de la nouvelle équipe de l’association des commerçants de Libourne. les Vitrines Libournaises.

- Vous me voyez ravie de constater qu’il y a enfin de jeunes et dynamiques commerçants qui se prennent par la main et décident de relever les manches et le défi  pour animer notre cité et essayer de vivre de leurs business, ce qui  parait normal et légitime, mais comme vous savez, les temps sont difficiles et le petit commerce bien instable et ingrat. C’est vrai que le président Bertrand Réaud est jeune et plein de peps. Il entame son deuxième mandat avec la sagesse de l’expérience acquise. Pour ceux qui ne connaissent pas ce jeune homme, bien charmant ma foi et si discret, c’est celui qui a pris la suite de deux magasins traditionnels, fleurons de notre centre ville ; l’incontournable Sanit-Service, spécialiste de tout ce qui goutte, mouille, tuyaute et robinette, autrefois tenu par Monsieur Lescastreyres, vieille figure libournaise avec son éternel tablier gris en nylon et son crayon coincé sur l’oreille. Puis, la non moins incontournable quincaillerie Domenech, là où l’on trouve tout, tout de suite et que, pour les miracles, on vous demande un petit délai. Une vraie caserne d’Ali Baba comme le dit ma voisine, la Martine. Là, c’est pas du plastoc, c’est du solide, de la bonne quincaille faite pour durer et pas ces merdouilles vendues en grande surface. C’est pas du consommable, c’est presque un peu d’éternité qu’on y achète. A se demander si Libourne n’a pas été bâtie autour de ces deux entités ? Donc, l’ami Bertrand, réélu à son poste de Président a composé son nouveau bureau et en a profité, à l’occasion, pour rajeunir ses ouailles et dépoussiérer les écoutilles en mettant gentiment au placard certains vieux ringards dont je tairai les noms. Avec tout le tact et la délicatesse qui lui sont reconnus. Tout le monde au taf, tous au turbin et on n’est pas là pour enfiler des perles et inaugurer les chrysanthèmes, ni être des « béni-oui-oui » mais des acteurs.  Parce que croyez moi, après toutes ces émissions de télé, ces articles de presse et ces commérages qui prétendent que le petit commerce des centres ville est fini, terminé, obsolète, «circulez y a rien à voir» ! Pendant ces travaux d’aménagement du centres villes et avec ces nouveaux projets de nouvelles implantations commerciales, là-bas, du coté de Carrefour et la venue d’une douzaine d’enseignes nationales suivant les « ouï-dire », ils en ont du pain sur la planche nos petits besogneux pour ré-enchanter leur territoire et faire tinter le tiroir-caisse. Et  puis, s’ils disparaissaient ? On aurait bonne mine et bien l’air malin !

- C’est ce fameux « lien social » qu’ils préservent…

- Vous avez tout  compris Monsieur le Journaleux. C’est vrai qu’on a gagné des croisiéristes qui se baladent, rouges comme des « bigayes » après de bons repas pris sur le rafiot, qui se baguenaudent en ville en attendant le bus qui les conduira à Sinté. Ils sont sympas et c’est certain que, dans leur pays, ils parleront en bien de ces « petits franchie’s». Mais, le lien social dont vous parlez, c’est ce qui fait que vous vous sentez bien, en sécurité, que vous aimez votre ville à taille humaine et bien entendu, tous ces petits commerçants, artisans et serviteurs. Elle est pas belle la vie ?