Il suffit d’un matin frais, d’une odeur de soupe au potiron et du bruit feutré des feuilles sous les pas pour comprendre que l’automne s’est installé dans le Libournais. Sur le marché, les couleurs changent : le vert des tomates laisse place à l’orangé des cucurbitacées, le rouge profond des grappes cède la vedette au brun doré des noix. Les marchands troquent leurs chemisettes pour les vestes épaisses, et les habitués rallongent leur pause-café — c’est la saison où l’on prend son temps...










