LIBMAG 111

Bleu, blanc... rouges !

- Bien le bonjour, Madame Lisette, que me racontez-vous par cette journée hivernale bien tristounette ?

- Et oui, Monsieur le Journalis’, c’est vrai qu’avec ce couvre-feu et ces vaccinations qui ne font que traîner et se retarder, le moral n’est pas toujours au beau fixe. Mais il y a quand même de bonnes nouvelles qui nous donnent de l’espoir et mettent, un peu de baume au cœur. D’excellentes nouvelles au niveau local qui peuvent nous redonner un peu le sourire.  Tenez, prenez l’exemple de ce projet extraordinaire, magnifique je dirais même pharaonique qui mettra Libourne au premier plan du tourisme œnologique…

- Je vois que vous avez bien lu dans la presse le compte-rendu de la conférence de presse organisée par notre maire Philippe Buisson qui recevait Michel Ohayon, l’homme d’affaires à succès fort connu, venu présenter le « plus grand projet œnologique d’Europe ».

- C’est fabuleux Monsieur le Gratte-Papier, cet homme d’affaire aux multiples réalisations a choisi Libourne pour envisager de transformer les casernes vacantes en un complexe qui honorera la vigne et le vin, la culture locale et notre belle région avec un hôtel cinq étoiles, des boutique de luxe, un musée de vieilles bagnoles et tacots,  un palais des congrès un auditorium ainsi qu’un parc d’attraction avec aussi des milliers de places pour le stationnement….Pharaonique vous dis-je. Un si beau projet qu’il met au rencard tous les programmes de « villages de marques » et autres qu’il y ait pu avoir. Village de marques qui, à mon avis, était déjà dépassé avant le premier coup de pioche.

- Je suis un peu de votre avis Chère Amie et me vois réjoui que cette annonce vous séduise tant. Je reconnais que le concept d’un «village des marques» est un peu obsolète de nos jours et que la priorité d’un développement économique et humain est dans la redynamisation et le réaménagement commercial des cœurs de villes. Des villes où il fera bon de vivre et Libourne en sera un des plus beaux exemples.

- Qu’est-ce que nous allions nous baguenauder dans la cambrousse déserte pour faire des emplettes au risque de détruire le peu de commerçants survivants dans nos villages alors que là tout sera sur place et rayonnera sur le grand libournais dans un cadre majestueux. Dans une ville à taille humaine. De la vie, que du bonheur…

- En espérant que ce projet devienne réalité, Madame Lisette. A bientôt !

- En espérant. Mais j’y crois. J’y crois très fort. Au revoir Monsieur le Journalis’.