LIB MAG 92

A votre service

Au risque d’écorner sa modestie toute naturelle, il est évident que Dominique Bazin est un vrai notable libournais, une figure locale mais aussi un sacré personnage. L’homme est sympathique et le verbe peut parfois être haut et coloré car c’est un passionné au caractère bien trempé qui aime le partage d’idées et les joutes oratoires tout en restant toujours dans la convivialité. Il a grandi et usé ses culottes sur les bancs des écoles privées. Pour cause ; son père fut directeur pendant des dizaines d’années à la très réputée école Saint Jean de Libourne. Il est travailleur et tenace, des qualités professionnelles et valeurs qu’il partage avec son épouse. Tous les deux ont su créer leur entreprise de comptabilité, gestion et conseil juridique, la développer et relever le challenge pour la hisser au plus haut du podium des leaders de la profession. Mais aujourd’hui, cela n’est pas notre sujet car nous allons découvrir l’homme sous une autre facette peu connue du grand public  celle du mécénat et du don de soi. Dominique Bazin, sous cet aspect parfois un peu bougon et son allure à la Gabin est un homme de cœur. Il est le président de deux structures importantes dédiées au service à la personne : Oligad à Libourne qui rayonne sur la Cali et Adomi sur la Communauté Urbaine de Bordeaux, basée à Bègles. Je le rencontre dans son bureau d’Oligad qui surplombe la place Abel Surchamp à Libourne, face à la mairie, pour le jeu des questions-réponses.

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- LIB’MAG : Oligad et Adomi-Bègles sont des associations loi 1901. Quel en est l’intérêt ?
- Dominique BAZIN : Ces entités ne sont ni des entreprises privées, ni des succursales ou franchises. Elles sont tout simplement des associations mandataires de type loi 1901 à but non lucratif. Elles sont donc composées d’un conseil d’administration d’élus issus de domaines très éclectiques de la société privée, venant du monde médical, de l’entreprise, des actifs, des retraités et particuliers qui nomment un président. J’ai l’honneur d’être celui-ci. L’exécutif est organisé comme une entreprise privée avec sa direction, son encadrement, ses administratifs et ses intervenants. Notre masse salariale est composée aujourd’hui  de plus de deux cents cinquante personnes pour un chiffre d’affaire flirtant avec les trois millions d’euros. Il faut donc assurer une gestion stricte tout en conservant le coté humain et social qui est avant tout notre raison d’être. Solidarité, esprit d’équipe, respect de la personne sont les valeurs véhiculées au sein de nos associations.

- LM : Pourquoi choisir Oligad ou Adomi dans un domaine où il y a pléthore d’offres ?
- DB : Je ne suis pas là pour juger mais vous n’êtes pas sans observer qu’il y a un certain turn-over dans cette profession et que beaucoup d’enseignes fleurissent pour hélas  disparaître aussi rapidement. Nous existons depuis une trentaine d’années. Oligad et Adomi ont été créées à l’époque pour palier à une carence d’offre en rapport avec une demande grandissante d’aide à domicile. Il fallait pourvoir assurer une présence et une permanence 24h/24 et 7j/7 pour une population de plus en plus active mais aussi vieillissante. Nous offrons toutes les garanties d’agréments par les instances officielles. Nous sommes proche de vous et à votre écoute. Nous assumons toutes les démarches administratives, voyons avec vous, lors de rendez-vous les missions que vous nous confiez. Tout cela dans un climat de confiance.

- LM : Qu’envisagez-vous pour l’avenir ?
- DB : J’aimerais que, dans le domaine de l’aide à la personne, nous soyons mieux considérés par certains politiques. Trop souvent, nous avons le sentiment de n’être pas suffisamment écouté et qu’ils « bottent en touche » en argumentant que ce domaine d’aide à la personne ne fait pas partie de leurs compétences. Pourtant il est terriblement d’actualité et présent mais je ne désespère pas pour que nous puissions être entendus, reçus et écoutés. Que nous puissions mutualiser des moyens et mieux définir ensemble les besoins. C’est déjà le cas avec le Conseil départemental. Reste maintenant aux territoires pour se mobiliser et que nous trouvions ensemble de meilleures solutions d’accompagnement. J’ai bon espoir d’avoir quelques réponses à nos questions car n’oublions pas que nous sommes une association d’utilité publique pour le mieux vivre de chacun. Que nous sommes tous concernés.

Propos recueillis par Jean-Luc Peyreblanque.