Lib Mag 89

Edito

Plutôt que de parler de la pluie et du beau temps, de balancer quelques niaiseries, de faire du brossage de pompes commercial et lissage dans le sens du poil,  j’ai préféré, en guise d’édito de reproduire la définition du «village de marques» qui me semble être la plus impartiale, celle de Wikipédia trouvée sur Internet. Cette définition me parait suffisamment objective pour que nous puissions parler du même sujet et ne pas confondre avec d’autres organisations de type « magasins d’usines ». Je pense que le sujet sera dans les mois qui suivent de plus en plus récurant, chacun argumentant suivant son point de vue, son intérêt et sa déontologie pour la création  ou non du futur « village des marques » à Coutras. Donc :


Village de marques est une appellation utilisée par des centres commerciaux spécialisés dans les ventes promotionnelles, principalement d’articles textiles et accessoires de mode, et aussi d’articles de décoration. Cette dénomination commerciale n’est pas en elle-même une définition légale, contrairement à celle des magasins d’usines. Le concept des magasins d’usines a une première fois évolué dans les années 1990 avec la création de « centres de marques », par exemple à Troyes et à Roubaix. Celui de « village de marques » a été mis en place dans les années 2000, par des groupes commerciaux et des promoteurs immobiliers afin de redynamiser le secteur, et capter l’intérêt d’une clientèle de plus en plus sollicitée par des filières de commercialisation (ventes privées, Internet, magasins éphémères) qui sont en concurrence directe avec les magasins d’usines. Il s’agit d’un regroupement dans un même lieu de boutiques organisées à la façon d’un village (et pastichant souvent l’architecture traditionnelle de la région d’implantation) et proposant des produits de grandes marques à des prix dégriffés. 

L’architecture de ces centres commerciaux se prétend de meilleure qualité que celles des magasins d’usines, visant à en faire de vrais lieux de promenade, voire des destinations touristiques en elles-mêmes, en proposant non seulement des marques à forte notoriété à des prix attractifs, mais également de la restauration et des loisirs. Les marques y trouvent un moyen d’organiser toute l’année des ventes d’articles d’une manière proche des soldes, en contournant les contraintes temporelles légales de ces dernières. Positionnés dans le moyen et le haut de gamme, ces regroupements d’enseignes connues écoulent des stocks d’invendus, des articles issus de collections de l’année précédente et des « surplus de production », (le flou de ce dernier terme permet donc souvent dans les faits à ces magasins d’être libres de commercialiser des articles récents, voire fabriqués spécialement pour la vente dans ces lieux, et selon les détracteurs ces espaces commerciaux s’éloignent donc de plus en plus du rôle premier des magasins d’usines et concurrencent déloyalement les autres commerces des villes où ces structures sont implantées).

J-L P.